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La revanche des zombies
Fréquenter avec assiduité le bureau d’Elle, et surtout son confortable fauteuil en cuir, peut-il modifier le comportement de mon métabolisme, et en particulier mes orientations culturelles ? Je me posai cette question existentielle en consultant les affiches cinématographiques du moment en ce mois d’août morne où la plupart des parisiens sont entassés sur les cotes ensoleillées de notre beau pays.

Deux films de Zombies ont immédiatement retenu mon attention.

Elle, c’est désormais Méphisto. La plus redoutable créature de l’enfer, après Satan. Un esprit malfaisant. Quand elle porte son regard sur moi, j’ai l’impression de voir mon futur bourreau mijotant un moyen pour me porter à trépas. Elle compte déjà à son palmarès dix départs plus ou moins forcés. Le dernier en date concerne mon collègue féru de séries américaines décalées. Il résista quelques temps à son harcèlement avant de refuser un ultime déplacement. Quelques jours plus tard, il reçut en bonne et due forme une lettre recommandée en vue de son licenciement.
J’en profite pour le saluer dans le cas, ou par hasard, il lui vient l’idée de consulter mon Joueb.

Un zombie, d’après de vieilles croyances antillaises, est le fantôme d’un mort qui se met au service d’un sorcier vaudou. C’est aussi une personne vidée de substance. Elle, obéirait-elle au doigt et à l’œil à notre PDG ? Est-elle envoutée afin de nous mordre au plus profond de notre chair ? Doit-elle faire de nous des créatures perdues traînant sur les marches de l’ANPE ?
Je dois certainement exagérer.

Je vis en premier Shaun of the dead.
Shaun est le prénom du héros. Un grand dadais de 30 ans qui n’envisage toujours pas de devenir un adulte. A l’instar de l’héroïne de Chacun cherche son chat, un évènement va le contraindre à mûrir plus vite que prévu. Il ne partira pas à la recherche d’un chat mais devra faire face à une horde de zombies et regagner le cœur de sa fiancée.
C’est un film qui cherche d’abord à faire rire. Une parodie de genre. D’ailleurs, le titre n’a pas été choisi par hasard. On pense à Dawn of the dead l’un des films les plus célèbres de George A Romero.

Après avoir compris que l’unique moyen d’abattre un zombie est de lui fracasser le cerveau, je pouvais passer à la vitesse supérieure.

Land of the dead est le dernier opus de George A Romero.
C’est lui le créateur des morts-vivants, mais aussi l’un des cinéastes américains les plus importants. On le considère comme un marginal à Hollywood. Il ne laisse jamais sa langue dans sa poche quand il s’exprime devant la presse :
La psychologie des gens qui détiennent le pouvoir à Hollywood a changé. Il faut bien comprendre qu’ils n’ont pas d’affection ou de sympathie particulière pour le cinéma. Ils vivent tous avec la peur au ventre de perdre leur boulot et pensent qu’en produisant un remake, même si le succès n’est pas énorme, ils limiteront la casse.
Ils ne veulent plus de cinéastes comme moi. Nos idées ne les intéressent pas. Pas assez Mainstream. Ils veulent des jeunes réalisateurs de jeux vidéo ou de clips
.


Dans Land of the dead, les zombies ne sont plus des créatures passives qui avancent bêtement vers les vivants pour les dévorer. Ils ont développé une forme d'intelligence. Les hommes vivent retrancher dans leur ville fortifiée. Les plus riches sont à l’abri dans une tour au sommet de laquelle trône un véreux arriviste. De ce monde à la hiérarchie verticale, l'inégalité sociale gangrène la société. A mesure que les humains se déshumanisent, les zombies s’humanisent.

La prochaine fois que je ferais face à Mephisto, assis dans son fauteuil en cuir, j'aurai en tête le visage de Big Daddy, le pompiste zombie qui sonne la révolte contre les puissants humains.

BIG DADDY
Ecrit par Raskolnikov, le Lundi 22 Août 2005, 14:01 dans la rubrique "Cinéma".