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Les images dérisoires de la mangaka
Un pays dans lequel je rêve d’aller, le Japon.
Je rêve de me promener dans les rues de Tokyo, vagabonder dans les endroits les plus obscurs, m’absorber des coutumes locales lesquelles, vues d’avion, nous paraissent cocasses. Je me verrais bien entrer dans un café-mangas où les employés de bureau passent la nuit en cuvant leur saké ou en dévorant des « images dérisoires ». C’est la traduction du mot manga. Dans le pays du soleil levant, il s’en vend 6 millions par semaines. Dans le métro, la plupart des voyageurs en consomment malgré la promiscuité d’une foule très dense. Ils semblent si concentrés qu’on se demande comment ils font pour ne pas rater leur station. Et si c’était le secret du taux de criminalité le plus faible du monde ? L’exutoire du salarié brimé par sa hiérarchie qui défoule sa violence dans l’ironie et l’onirisme, dans la réalité et l’anticipation ? Les mangas ont pris leur essor après Hiroshima et Nagasaki, après que l’horreur ait brisé la fierté nipponne. Tout était à reconstruire. Il manquait de papier mais pas d’artistes. Ils sont toujours imprimés sur du papier recyclé, en noir et blanc. Le mangaka peut devenir très rapidement une légende vivante s’il connaît le succès. Il a quelques semaines pour faire ses preuves. Il publie plus de 1500 planches par an alors que nos auteurs de BD se limitent à 150. La France est le deuxième plus gros consommateur de mangas.

J’aimerais échanger quelques mots avec de jolies cosplayers, ces jeunes femmes qui, une fois par semaine, se retrouvent dans le Tokyo branché en enfilant un costume d’un personnage manga. Des inconnus les mitraillent de leur appareil photo à la technologie dernier cri. En quelques instants, elles sont des stars admirées par des voyeurs en liberté.

Mais le manga n’est pas seulement un conte à l’eau de rose, un héros plein de violence, des délires d’adultes frustrés. Il peut être l’œuvre d’un auteur subtil qui témoigne de son époque.

Comme la belle Kan Takahama, une mangaka de 28 ans laquelle en trois albums vient de rencontrer la notoriété. Elle passe souvent à Paris où on la reçoit avec les honneurs. Elle est à la fois auteur et dessinateur.

Dans un récent documentaire, elle sert de guide au réalisateur. Elle dégage une forme de sensualité, une héroïne de manga vers qui je donnerai bien la réplique. J’ai déjà envie de courir en direction de la première librairie venue pour acheter ses albums. Elle tient un journal sur internet , mais malheureusement...en japonais. Mon navigateur affiche des caractères difformes à la place des idéogrammes. Je laisse mon imagination traduire ses pensées. Je suis certain qu’elle n’attend qu’un signe de moi.
Ecrit par Raskolnikov, le Samedi 5 Février 2005, 10:13 dans la rubrique "Vagabondages".