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Quand la menace du chômage me gratte le nez
Malgré toute ma bonne volonté, j’entrevois inéluctablement poindre le guichet de l’ANPE.

Il y a, tous les jours en France, 600 personnes licenciées pour raison économique, 8000 après un renvoi pour faute et 15 000 en fin de CDD.
70% des embauches sont des emplois précaires.

Le plus mauvais Premier ministre de la cinquième République a beau serrer ses petits poings en fixant les caméras de télévision à chaque début d’année en nous promettant une diminution du fléau, il continue sa progression dans notre société. Aujourd’hui, il n’y a plus de doutes à avoir, la croissance ne signifie pas moins de chômage mais plus de bénéfices pour les grosses entreprises.

Un rapport du Centre de Recherches en Economie et Statistique vient d’être déposé sur le bureau de notre empathique ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo. Le titre est déjà plein d’espérances : « De la Précarité à la Mobilité Vers une Sécurité Sociale Professionnelle ».

Ses auteurs, Pierre Cahuc et Francis Kramarz, font la démonstration que le chômage est une période d’abandon social pour le salarié qui en est victime. Progressivement, le chercheur d’emploi va s'affaiblir en ne voyant toujours pas le bout du tunnel. Les premières victimes sont les populations les plus fragiles de notre pays.

Le rapport fait des propositions pour une nouvelle organisation du chômage en se calquant sur le modèle danois. A partir du moment où les emplois sont de plus en plus précaires, notre société doit se réorganiser autour de cette nouvelle règle. Le chômage ne doit plus être vécu comme un drame mais comme une étape dans une carrière professionnelle.

C’est le moment, par exemple, de suivre une véritable formation pour pouvoir postuler aux nouveaux emplois. En France, le constat est sévère. Les salariés qui suivent des formations sont le plus souvent les plus qualifiés. Moins on a de diplômes, et plus on stagne en compétences.

Un véritable accompagnement doit suivre le chômeur dans ses démarches et motivations. Après un audit de son potentiel, un cabinet privé, rémunéré au résultat se chargerait de la coacher jusqu’à retrouver un emploi.

Plutôt que faire des grandes déclarations en affirmant que 500 000 emplois seront crées dans les services, il faut d’abord cerner les besoins de notre société et encadrer les chômeurs pour les préparer à de nouvelles qualifications.

Pourquoi dans notre pays une véritable sinistrose s’est emparée de notre conscience ? Nous sommes de plus en plus nombreux à craindre le chômage. Nous le redoutons car nous le devinons comme un moment de honte pouvant être une véritable descente aux enfers.
Nous pouvons accepter la précarité mais à condition qu’elle s’accompagne d’une véritable sécurité sociale professionnelle. L’Etat, qui ne joue plus aucun rôle dans les chiffres de l’économie mondialisée, doit au moins être capable de donner à ses citoyens les moyens de se défendre contre les absurdités de l’ultralibéralisme.

Espérons que ce rapport ne finisse pas dans un fond de tiroir de notre Premier ministre qui semble plus inquiet que le Non l’emporte au référendum du 29 mai prochain que du sort des chômeurs.
Ecrit par Raskolnikov, le Samedi 5 Mars 2005, 09:13 dans la rubrique "Actualités".