Oh, mon Chevalier errant, héros de ma jeunesse, je te salue en ce mois de janvier 2005 pour te souhaiter un joyeux anniversaire.

Tu fus loin d’imaginer que, quelques quatre cent ans après le début de tes aventures, ta renommée eût fait le tour du monde et célébrée en grandes pompes dans les cabinets dorés des ministères de la culture.

Toi le combattant au noble cœur, « le redresseur de tort, le vagabond inondé de tendresse pour les mères en deuil, les gueux, les opprimés, pour tous ceux qui du sort ne furent pas aimés », je te salue avec tendresse.  Je me prosterne vers ta silhouette immortalisée par Picasso.

Nous remercions ton fidèle Sancho,  toujours de bon conseil, qui te soutint de ton départ de la Mancha  jusqu’à ton agonie dans un lit terne. Nous rendons hommage à Rossinante qui te porta en charge contre les moulins à vent.

Nous maudissons Dulcinée qui ne te récompensa pas de son amour malgré ton obstination et ton art de la rhétorique. « Attache plus de prix  à un humble vertueux qu’à un riche orgueilleux Ou encore : « se retirer n’est pas fuir ! » »

Tu fus un noble combattant de la loyauté. Tes idéaux sont de la poésie qui s’adressent à notre humanité.

Tu es l’antithèse d’un Georges Bush !