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Deux soeurs et Délivrance

D’ordinaire, après une séance de cinéma, je rumine en solitaire l’émotion que je viens de vivre. Quand le film est mauvais, ma mémoire dilue très vite dans l’oubli ce moment de divertissement. Quand le film est bon, je suis comme hanté par une force intérieure. J’arpente dans tous les sens les scènes du film pour revisiter les meilleurs moments. Je m’étale dans mon for intérieur avec le bonheur d’avoir été témoin de quelque chose d’important.

Je viens de voir coup sur coup Deux sœurs, du Sud-Coréen Kim Jee-woon et Délivrance, de John Boorman. Comme je démarre un blog, je me sens déjà en devoir de les commenter.

Deux films bien différents l’un et l’autre, mais qui vous transportent dans une atmosphère angoissante. Dans le premier, nous vivons les troubles d’une adolescente qui vit à la fois dans le passé et le présent. Elle souffre d’une absence double, celle d’une petite sœur et d’une mère tout en s’identifiant avec une haine très féminine à une belle-mère rivale. C’est peut-être elle sa sœur, mis en exergue dans le titre du film.

Ce film n’a rien à voir avec Ring de Hideo Nakata, malgré la promesse faite sur la jaquette du DVD, mais plutôt avec Pique-nique à Hanging Rock, de Peter Weir.

Délivrance est un film culte américain des années 70. Un film qui, au départ, était programmé pour faire un peu de cash au producteur. D’ailleurs, il a été tourné avec un budget si serré que même les acteurs ne furent pas assurés malgré les risques encourus durant le tournage. Et puis, la qualité du film a permis très rapidement de toucher un large public jusqu’à titiller les Oscars. Trente ans plus tard, le film n’a rien perdu de sa force, de son côté poisseux. Quatre citadins se décident de passer quelques jours en pleine nature. Ils vont croiser la route de quelques autochtones aussi laids qu’inquiétants. L’Amérique qui gagne va en découdre avec l’Amérique qui perd. La plus belle scène du film reste ce duo improvisé entre un joueur de guitare aux mains propres et un gamin portant les marques de la consanguinité. Il va improviser au banjo avec un grande virtuosité. C’est cet air de banjo qui nous accompagne tout au long du film. D’ailleurs, je l’entends encore en écho.

Ecrit par Raskolnikov, le Mardi 18 Janvier 2005, 18:02 dans la rubrique "Cinéma".