Combien lisez-vous de livres par an ?
Cela dépend en grande partie du temps que je passe dans les transports en commun.
A la maison, je me laisse accaparer plus facilement par l’oisiveté.
J’ai dû lire une cinquantaine de livres l’année dernière. Cette année, je suis plus tranquille. Je n’ai lu que cinq livres en trois mois.


Quel est le dernier livre que vous ayez acheté ?
Traité d’athéologie, de Michel Onfray.
J’ai découvert ses conférences à l’université populaire de Caen cet été.
J’avais rarement entendu un philosophe aussi précis dans son vocabulaire, aussi rationnel dans ses pensées. J’ai l’impression d’être un homme moins ignorant grâce à lui.


Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
99 Francs, de Frédéric Beigbeder.
Je suis perplexe sur l’homme. Trop intello mondain à mon goût.
J’ai découvert l’écrivain particulièrement original, et sans équivoque sur son époque. Dans ce livre, il y a une scène à la Raskolnikov. Il décrit l’assassinat d’une rentière américaine par un publicitaire révolté contre l’inanité du monde.


Listez cinq livres qui comptent beaucoup pour vous ou que vous avez particulièrement appréciés.
David Copperfield, de Charles Dickens
Le premier livre que j’ai lu passionnément. Grâce à lui, je n’ai plus eu peur des livres.

L’idiot, de Dostoïevski
Le livre le plus marquant de mon existence. Le prince Mychkine est en quelque sorte mon double.

Don Quichotte, de Cervantes
Je n’ai jamais autant ri un livre à la main. Le burlesque poétique à l’état pur.

Esprit et Liberté, de Nicolas Berdiaëv
Un livre que je ne lirais plus de la même façon aujourd’hui. Mon premier contact vers une autre forme de spiritualité, loin de tout gourou ou de maître à penser, mais face au choix de la liberté.

La traversée du monde, de Jean-Claude Guillebaud
Ce sont des récits de voyages, comme je les aime. Un homme lucide parcourt le monde et le décrit sans tricher dans toute sa beauté, mais aussi ses horreurs.

A qui allez-vous passer le relais ?
A Kyrène, afin qu’elle passe moins de temps à ressasser ses amours d’antan.

A Yokoshima, pour repousser ses pensées suicidaires.