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Tour d'Europe après le référendum
Rosa Thun, Pologne, présidente de la fondation Robert Schuman à Varsovie

Le jour viendra où les Français comprendront que leur chance est d’être à la tête et non pas en dehors, des changements qui auront lieu de toute façon en Europe et dans le monde.
Les Français savent-ils que leurs investissements en Pologne ont au contraire crée beaucoup plus d’emplois en France qu’ils n’en ont supprimé ?
Les Français sont les premiers investisseurs en Pologne, le système téléphonique et les grandes surfaces leur appartiennent.
Le débat français sur la Constitution a porté uniquement sur l’économie. On a trop peu parlé, par exemple, de la politique extérieure commune qu’elle rend possible. Ma génération, qui a vécu derrière le rideau de fer, sait qu’aujourd’hui l’Europe est la seule garantie pour la démocratie, la paix, la liberté.


Gustavo Bueno, Espagne, philosophe et communiste

Voilà la France clairvoyante que je connais et que j’admire : elle pense comme moi que cette Union européenne n’est qu’une union marchande, et que ce traité constitutionnel n’apporte aucune garantie sur un hypothétique changement.
Je me réjouis que ce soit exprimé ce courant profond français qui, pour le moins, défend une autre Europe, face à la démagogie des dirigeants de l’union.



Wiliam Wallace, Angleterre, professeur à l’European Institute de la London School of Economics

Les Français veulent une une Europe à la française, une Constitution qui ressemble à la leur.
Cette faillite de la classe dirigeante française est la principale responsable du Non. Chirac est un dinosaure. Quand on pense qu’il était déjà là dans les années 60 à négocier une politique agricole commune aujourd’hui d’ailleurs totalement dépassée.
Vus de Londres, tous les politiciens français semblent déconnectés de la réalité du pays, incapables de voir plus loin que Paris. Tant que l’élite politique française sera seulement issue de l’ENA, la France aura des problèmes.
La France a deux fois plus de chômage que la Grande-Bretagne : en quoi le modèle social français est-il meilleur que le nôtre ? Par ailleurs, les Français ont tort de parler de « système libéral anglo-saxon ». Cela n’existe pas, c’est une invention française. Les modèles sociaux britanniques et américains sont très différents. Ce que j’admire chez les Français, c’est qu’ils se rebellent contre des choses inéluctables.


Tom Negri, Italie, philosophe, ex-militant d’extrême gauche, proche de l’altermondialiste

Ce vote français est un désastre, un retour en arrière de vingt ans dans l’histoire européenne.
La gauche française a révélé son égoïsme, sin incapacité à comprendre que le développement social ne peut se passer que dans un cadre élargi.
José Bové est réactionnaire, archaïque. Il se fout du progrès et de l’évolution du monde, sa position est d’un romantisme irresponsable. Sarkosy au gouvernement représente une régression complète. Voilà ce que la gauche a gagné avec le Non.
La France n’a jamais fait l’effort culturel de sortir de sa monarchie républicaine.


Rudolf de Lippe, Allemagne, sociologue et philosophe

Vu de Berlin, on avait l’impression d’une énorme ratatouille entre les enjeux de l’Europe et les messages d’opposition à votre gouvernement.
Les Allemands sont « naturellement » pour l’Europe. Nous sommes plus dociles.
J’aimerais que votre Non ouvre un débat, nécessaire, sur l’esprit trop XIX° siècle de cette Constitution. J’aimerais que votre Non nous pousse à approfondir notre conscience politique européenne et incite les Allemands à réfléchir.


Christian Fleck, Autriche, sociologue, professeur à l’université de Graz

On ne peut pas nier qu’une certaine hostilité s’est développée contre la France après les élections de 2000, qui avaient porté le parti d’extrême droite de Haider au pouvoir et à propose de laquelle la France avait ouvertement manifesté sa désapprobation. Ironie de l’histoire est que ce même Haider, qui n’ a pas mâché ses mots depuis plusieurs années contre l’Hexagone, se félicite aujourd’hui du Non français…
Ecrit par Raskolnikov, le Samedi 11 Juin 2005, 11:54 dans la rubrique "Bribes".


Commentaires :

  ImpasseSud
ImpasseSud
11-06-05
à 15:17

Un tour d'Europe... plutôt partiel...

Pour obtenir un tour d'Europe plus objectif, je crois qu'il faudrait interroger plusieurs représentants par pays.

Pologne : la réaction de Rosa Thum ne me surprend pas. Quant au fait que les investissements français aient procuré des emplois en France... Son opinion ne tient absolument pas compte de l'opinion des paysans.

Espagne : Gustavo Bueno partage l'opinion des Français qui ont voté NON au libéralisme du TCE. Il n'est pas très facile de savoir pourquoi le OUI l'a emporté en Espagne : par ignorance des contenus du texte du TCE, ou pour un renouveau de confiance grâce à Zapatero?

Grande-Bretagne : Monsieur Wallace a tout à fait saisi le véritable fond du problème en rejeteant la faute du NON sur Chirac et "ses" hommes, qui, depuis 2002, ne tiennent aucun compte de la France d'en-bas... et, comme il le souligne si bien, ne savent même plus qu'elle existe, même face aux résultats des élections. Quand Giscard, en son temps, a "introduit" les Enarques au sein de l'administration, ceux-ci ont sans aucun doute apporté un vent de fraicheur, mais quand ce vent de fraîcheur se tranforme en un état dans l'Etat, ne pas s'en rendre compte ne peut qu'aboutir à une rébellion.

Italie : Toni Negri, un homme dont je connais bien l'histoire, depuis les Brigades Rouges. Il n'est pas du tout représentatif de l'Italie, ou l'extrême-gauche s'est réjouie du NON, où le centre gauche et les Verts se sont dit que si les Français avaient dit NON, c'est peut-être qu'il y avait quelque chose à revoir dans le TCE, et où la majorité au pouvoir s'est gaussée de l'éternel esprit frondeur (et "de grandeur") des Français alors qu'elle-même est anti-européenne au grand jour (Berlusconi accuse tous les jours l'UE et l'Euro d'être responsables des déboires économiques de l'Italie), mais que sa majorité a ratifié le TCE pour son côté libéraliste et ses prospectives de marché.

Allemagne : je ne sais pas grand chose des réactions allemandes, mais j'adore la définition, tellement bien trouvée, de campagne-ratatouille.

Autriche : Haider = Le Pen. Je ne crois pas que tous les Autrichiens pensent comme eux.


  Raskolnikov
Raskolnikov
12-06-05
à 14:20

Re: Un tour d'Europe... plutôt partiel...

Merci chère Impasse du Sud pour m'éclairer sur la personnalité de ces intervenants dont je me suis limité à retranscrire les propos tirés d'un article sur l'Europe paru dans Télérama cette semaine.
Je pense que leur analyse apporte quelques éléments supplémentaires pour comprendre quelle Europe nous sommes en train de bâtir tant bien que mal.

  alberto
alberto
12-06-05
à 23:49

Re: Un tour d'Europe... plutôt partiel... Berlin-Paris

Si l’Allemagne a abandonné le deutsche Mark pour l’euro, c’est tout dire de ce pays qui a appris depuis l’après guerre à regarder devant et pas derrière.

Le « non » français (avec tous ses débats) a mis l’eau à la bouche de nombreux Allemands qui finalement se demandent pourquoi ils n’ont pas reçu la fameuse brochure de la Constitution européenne. Quoique je me demande ce qu’aurait donné un référendum en Allemagne… Je crois que les différences avec la France seront plus distinctes lorsque les débats sur l’élargissement de l’Europe auront lieu. Gérard Schröder l’a bien précisé à Jacques Chirac :l’Allemagne est une porte vers les pays de l’Est d’où elle a l’intention de tirer tous ses intérêts, ceux de la Turquie en premier. Ce n’est surtout pas le moment d’en causer ! Pour l’heure, les Allemands se contentent de regarder les Français avec une certaine distance, avec un peu d’ironie, en se demandant pourquoi ce peuple est si souvent en grève et n’est jamais content.

Après l’ère Kohl, celle de Schröder tire à sa fin. Suite à la défaite de son parti (SPD), les prochaines élections accélérées s’annoncent avec une certaine effervescence. Vous savez qu’Angela Merkel (CSU) se voit déjà dans le fauteuil du chancelier ! Elle serait la première femme chancelier(ère) ! Mais voilà qu’Oscar Lafontaine, retiré de la vie politique depuis le 11 mars 1999 juste après sa défaite face à Schröder, revient au galop et annonce une union de la gauche avec Gregor Gysi (PDS, l’ancien parti communiste de RDA) afin de créer un nouveau parti d’opposition. (Hmm !!!)

Quant au couple franco-allemand, ils ne sont pas mariés… Moi, si !

  Anonyme
08-12-06
à 10:25

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