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Clermont-Ferrand 2012
Après une escale de quelques heures à Londres, les Quatre fantastiques chiraquoïdes, Jean-François l'obéissant, Thierry le gendre, David l’amant et Marie-Christine la fille adoptive, se sont résignés à monter dans l’avion militaire affrété en leur honneur. A midi pile, ils étaient largués en parachute au-dessus de Clermont-Ferrand. Dix minutes plus tard, emmêlés les uns dans les autres, ils atterrissaient dans l’indifférence générale sur la place de Jaude en travaux.

Ils remirent les plis en ordre de leur beau costume gris et se dirigèrent dans l’église des Minimes afin de supporter la candidature de la capitale de l’Auvergne à une grande compétition internationale. Un public parsemé les attendait dans l’enceinte sacré en brandissant des panneaux en carton au slogan particulièrement ambitieux : Clermont-Ferrand 2012.

Après le revers de Singapour, la bande élyséenne ne souhaitait pas mettre un terme à leur union sacrée sans une victoire.
Dans l’immense salle des congrés du Raffles City où ils se sont gavés de petits fours pour noyer leur chagrin, dans un sursaut d’orgueil, la coupe de champagne levée, ils ont crié Vengeance!.
En consultant la liste des événements sportifs sur son PDA, un cadeau du président pour son dévouement auprès de la première dame de France, David a immédiatement pointé son stylet sur le centre de l’hexagone. Il a repéré qu’un ancien président de la république et illustre membre de l’académie française recherchait une compétence pour porter la candidature de sa ville d’adoption à l’organisation des championnats du monde de belote. Ses compères lui ont tapoté les épaules avec un regard de braises dans les yeux.
Certes, ce n’était pas les Jeux Olympiques, mais le pari à relever en valait la chandelle. D’autant plus qu’une ville d’outre Manche, Plymouth, se mettait en concurrence.
Ils appelèrent Luc à la criée.

Ce dernier était occupé à vendre ses prochaines productions à un comité de chinois très polis. Il s’apprêtait à sortir un contrat quand il entendit son prénom scandé désespérément. Il tourna la tête. Le temps de la remettre à l’endroit, ses chinois avaient disparu. Il s’avança irrité vers les quatres boulets.

«Nous avons besoin de toi, Luc ! Il faut que tu nous apportes les rushs de la dernière séquence de ton film. Le travelling dans le restaurant où le spectateur croise Bebel, Johnny et Catherine Deneuve avec du Charles Trenet en musique de fond. »

Pendant que les Anglais faisaient rêver les membres du CIO avec un message tiers-mondiste soutenu par Nelson Mandela, le grand cinéaste optait pour un clin d’œil people franco-français dans un palace.

«Nous sommes persuadés que les membres de la commission qui va désigner la ville qui organisera les prochains championnats du monde de belote seront particulièrement touchés par ton montage plein de sensibilité.»
Luc se gratta la barbe et leur promis de faire le nécessaire.

Le grand moment était venu. Ils se tenaient en face d’un jury nonagénaire à l’expression particulièrement impassible. En quelques minutes, ils devaient le convaincre qu’en agrandissant la salle des fêtes et en ajoutant une ligne de bus dans la ville, tous les joueurs seraient à leur aise pendant toute la compétition. La collectivité avait d’ores et déjà promis de supporter entièrement l’investissement. Avec les droits télé de France 3 Auvergne, on pouvait offrir du Cantal au vainqueur.

Et la vidéo inoubliable où Johnny offre des fleurs à Catherine se projeta sur le grand écran monté la veille par le veilleur de nuit.

Des applaudissements retentirent immédiatement.
Clermont-Ferrand avait désormais toutes ses chances en 2012.
Ecrit par Raskolnikov, le Vendredi 8 Juillet 2005, 19:26 dans la rubrique "Vagabondages".


Commentaires :

  Thierry
09-07-05
à 00:27

AaaaH ! Clermont Ferrand !

Salut l'écrivain,

J'éspère que tes périgrinations franchouillardes te plaisent.

Je connais !

Je serais à Lyon à partir du 20 juillet avec des amis(es) parisiens...

Si tu es dans les parages, n'hésite pas.

Bon périple : Ton Blog permet de suivre tes mésaventures tintinesques s'il en est...

@+